10 juillet journée pause du côté de Val d'Isère avec Philippe et Claire Pobel
9 (après-midi) et 10 juillet : pause à Val d’Isère avec Claire et Philippe
Vers 13 heures, le 9 juillet, Flo arrive à vélo du col de l’Iseran avec Mélanie, Florence et Antoine, alors que nous sommes en train de monter notre tente, sous l’averse.
Le beau temps s’en est allé !
Une accalmie permet de monter la tente de Flo, dans le camping de Val d’Isère, manifestement plus spartiate que celui des 5 vallées ! Pique-nique sous le chapiteau du camping, c’est bien que cela existe, car il pleut encore ! Puis nous descendons tous les 6 dans le centre de Val d’Isère, dans un bar où la langue officielle est l’anglais, et où nous passons un bon moment de convivialité (en parlant français), avant que Mélanie, Florence et Antoine prennent la route pour Annecy.
Retour à 3 au camping et on décide de redescendre à Val d’Isère pour faire vérifier l’état des freins du vélo de Flo qui ont beaucoup grincé dans la descente du col : c’est normal quand les disques montent en température et on ne peut rien y faire ; les freins sont parfaits, selon le technicien consulté. Rassurés, on décide de remonter au col (en voiture) et Flo pourra photographier différents sujets, notamment les bornes kilométriques de la descente du col et les drapeaux au sommet.
Le 10 juillet au réveil, le temps s’est arrangé : le soleil se montre, jouant avec les nuages. Après le petit déjeuner, Flo va prendre sa douche. Il s’agit alors de retrouver les 2 jetons qu’il s’est procuré la veille, dans la sacoche qu’il appelle son « trésor ». Il n’y en a plus qu’un !
« Qu’est-que c’est que ce camping de m… où il faut acheter des jetons pour se doucher !» Ben oui, Flo, t’as sans doute raison… mais on n’a pas le choix…
Qu’à cela ne tienne, avec un jeton, on peut se doucher pendant 5 minutes. On décide de la stratégie à adopter, ce que tout un chacun fait lorsque la durée de douche est limitée ! Une minute pour se mouiller puis savonnage en ayant fermé le robinet (si on a bien compris, ça arrête le décompte des 5 minutes) puis rinçage. Cela se présente bien mais au bout de quelques petites minutes, j’entends éclater une série de noms d’oiseaux : plus d’eau chaude ! Autant dire que cette fois-ci, la douche ne durera pas une heure !
Il fait encore beau et j’installe le matériel pour dessiner, projet que j’avais imaginé de partager avec Flo pour cette journée de pause, me souvenant de son intérêt pour cette activité et de beaux dessins qu’il a réalisés il y a quelques années. On part sur l’idée de dessiner son vélo avec en fond, les montagnes en direction du col. Flo se pose de bonnes questions : faut-il dessiner un minuscule vélo dans un grand paysage ou un grand vélo dans un petit paysage ? Quid de ce que l’on privilégie, de la réalité de ce qu’on dessine ? Cela fera l’objet d’un échange sur les différences entre le dessin et la photo…mais il n’y aura pas de dessin, Flo exprimant le fait qu’il a plus besoin de bouger que de rester assis. Je comprends parfaitement : dans l’aventure sportive qu’il vit depuis presque deux mois, il est certainement difficile de se recentrer sur une telle activité. Ce n’est absolument pas grave et je rassure Flo.
On décide d’aller marcher, après le repas, dans les gorges et le vallon du Malpasset qui partent du pont Saint-Charles, entre Val d’Isère et le col de l’Iseran. Le temps se dégrade de nouveau mais hésite entre les bonnes averses et les éclaircies qui font reluire la végétation, les rochers. On n’a pas dessiné le matin mais le regard s’en charge l’après-midi, avec les couleurs éclatantes que déploie la nature. C’est l’occasion pour Flo de nous parler de géologie et de nous apprendre plein de choses que nous ignorons sur les roches métamorphiques, les roches sédimentaires, l’effet de l’eau sur les différentes roches, les failles et l’érosion…et parler un peu botanique, tiens, quelques bouquets d’édelweiss !